AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE}

 :: L'Histoire d'une Vie :: Le Baptême :: Halleluja !
Dim 10 Fév - 14:51


Gaelane
de St Hilliers




feat. Rosie Tupper


Race
La nature, parfois aussi égoïste et stupide que les hommes, m'a fait naître humaine dénuée de tous pouvoirs dans une maison qui, pourtant, ne comptait que des sorciers et des sorcières. Mes deux parents l'étaient... Mon frère l'est... Moi ? Je suis une humaine ! Mais, ceci n'est guère un secret, je n'entends pas le demeurer  éternellement. Viktor m'a promis qu'une fois mon éducation menée à son terme alors il me ferait le don des ténèbres !

Groupe
La Camarilla m'ouvrit les portes sans même que j'ai a levé le petit doigt pour cela. Simplement parce que, en tant que pupille, protégée et encore bien d'autres choses de Viktor Frankenstein ma place était des plus légitimes si ce n'est même assurée. Auprès de ces êtres, tous plus ambitieux les uns que les autres, je me sens enfin à ma vraie place. Ils sont devenus ma famille ! Bien plus que ceux dont je partage le sang. Eux, au moins, me comprennent et me soutiennent. Eux, je les aime !

Âge
Bien que l'on me prenne souvent pour une petite péronnelle tout juste sortie de l'enfance j'ai déjà trente longues et pénibles années à mon compteur. Et puisque la beauté est le seul présent qui me fut fait à la naissance - en plus de l'intelligence et de la perfidie évidemment ! - j'entends bien la conserver à jamais en embrassant les ténèbres bientôt.

Date votre arrivée à Londres ?
Il s'est passé quelques années après le décès de mes parents avant que je ne trouve la force de me relever et de quitter le deuil pour mieux prendre, enfin, mon envol. Viktor m'a permis cela. Et c'est à sa demande que je le rejoignis à Londres. Capitale britannique dont je foulais pour la toute première fois le sol en avril 1889.

Raison de votre venue d'ailleurs ?
Nier que je vins tout d'abord pour être auprès de mon mentor ? Cela serait mentir. Mais cela serait aussi terriblement réducteur. Si je ne nierai jamais que Viktor est la clé de voûte de mes ambitions les plus grandes j'en poursuis d'autres bien plus personnelles. A Paris je n'étais qu'une noble promise à un mariage confortable mais qui l'aurait étouffée. Ici je suis libre de devenir ce que je veux. Et, en l'occurrence, je suis l'une des rares scientifiques de ce tout nouveau siècle. Plus précisément ? Je suis alchimiste. Aurais-je oublié de vous préciser que ma mère descendait de Nicolas Flamel ?

Situation Conjugale
Bien que la fidélité ne soit pas forcément notre fort ni à l'un ni à l'autre je sais que Viktor et moi formons un couple des plus solides. Nous nous aimons assez pour, justement, nous laisser libres d'aller assouvir entre d'autres draps que les nôtres, nos pulsions sexuelles. Pas de jalousie, pas de possessivité et, pourtant, nous nous appartenons bien plus que d'autres couples réputés fidèles ! Comme quoi...

Profession
Je suis alchimiste. Dans le secret de notre laboratoire perdu dans les entrailles de notre manoir, je poursuis mes travaux. Le sujet ? Comme si j'allais vous livrer nos plus grands et terrifiants secrets !

Pouvoir
Aucun ! Et ne me demandez pas de m'attarder sur le sujet ou je pourrais bien devenir encore plus violente que virulente !

Armes
J'ai soupiré et grogné quand, sans me laisser le temps ou l'occasion de protester, Viktor et Elizabeth insistèrent pour que j'endurcisse mon corps et l'entraîne à l'art si noble et délicat du combat. Je comprends aujourd'hui pourquoi. L'humanité n'est pas prête à nous accepter et, encore moins, à nous laisser la dominer. Les humains nous traquent, veulent nous éliminer ? Nous ne faisons jamais que nous défendre ! Et mon arme préférée est une arbalète ! Mais, celle-ci étant peu pratique, je possède un pistolet que je ne quitte que rarement.

Artefacts
Lorsque je quittais PAris et la famille qui se croit encore mienne je dérobais le seul artéfact qui importe vraiment à mes yeux : la pierre philosophale de mon ancêtre. Elle ne garantit pas l'immortalité mais tient ses promesses de guérison. Avec elle aucune plaie ou blessure, même dramatique, ne peut être soignée ! Et, oui, c'est très utile ! Je porte toujours un éclat de cette roche magique montée en médaillon.

Signe(s) distinctif(s)
Une cicatrice court le long de ma colonne vertébrale. Souvenir d'une confrontation avec l'un de ces cinglés du Sabbat qui voulait atteindre Viktor en s'en prenant à moi. Bien mal lui en prit ! Non seulement je survécus mais, en plus, cet homme... sa famille... ses amis et jusqu'à la moindre de ses connaissances périrent dans les plus atroces des souffrances. Lui en dernier, bien sûr. Histoire qu'il pleure sur les conséquences de sa bêtise ! Viktor n'apprécie que peu qu'on s'en prenne aux siens et à moi plus encore.


IRL



Un petit nom ?
Je suis cinglée mais je doute de vous l'apprendre, si ? Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 3341588170

A qui devons-nous de vous accueillir ?
Je suis venue toute seule, comme une grande, avec un Nounourson intello rigolo Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 3495311847

Besoin d'un parrain ou d'une marraine ?
Nope mais je veux bien un ours en guimauve sviouplé !

Vous nous aimez à quel point ?
La prochaine tournée sera pour moi, ça vous va ?

Un mot pour la fin ?
Hum... Nan ! Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 752783713
drop the mic







What's the fuck is wrong with you ?!



Lorsque le plus mauvais des hasards m'amène à croiser la route de mon frère par le sang, il prend le plus perfide des plaisirs à me rappeler celle que j'étais avant et qu'il se désespère de perdre un peu plus chaque jour... Perdre ? Est-il réellement sérieux ? Vous vouliez savoir qui je suis ? Sûrement pas celle que Stéphane s'évertue et s'éreinte à voir en moi ! Il pleure et se lamente sur une poupée trop docile et sage qui n'a jamais existé que par obligation ! Je ne suis pas cette femme, ne l'ai jamais été ! Ai seulement feint de l'être ! Avant... plus aujourd'hui. Plus jamais.

Je suis une femme forte, cela est vrai. Et je ne m'en laisse que rarement compter par qui que ce soit. Et c'est parce que je suis d'une intelligence supérieure à une moyenne bien basse que je consens, si librement, à écouter ceux qui ont l'expérience que je n'ai pas encore. Jamais soumise mais disciple souple et déterminée à se donner les moyens de ses ambitions. L'obéissance, à mes yeux et si elle est éclairée, n'est en rien une preuve de soumission mais un moyen de s'émanciper. Le savoir, la culture, tout cela s'apprend et, en la matière, j'ai trouvé les meilleurs des maîtres. Ceux à qui j'ai juré loyauté et abnégation. Car je sais, et ils me l'ont maintes fois déjà prouvé, qu'ils sauraient me témoigner de la reconnaissance. Un accord où tout le monde est gagnant et dans un monde où les faux-semblants, les duperies et autres trahisons sont devenues des normes, j'aime savoir qu'il est un groupe d'être sur qui je peux compter. Pour eux je serais capable de ces choses que nos ennemis appellent le pire.

Mais, à mes yeux c'est à eux, ces aveugles idiots, que je le réserve ! J'ai beau être une femme joyeuse qui n'aime rien de plus qu'à s'étourdir dans les plus fastueuses des fêtes et des plaisirs, je ne suis pas pour autant du genre à pardonner ! Ma vengeance, contrairement au proverbe, n'est jamais je le reconnais réfléchie. Je suis impulsive, sanguine et j'aime à laisser le monstre tapi sous mon masque angélique s'éveiller pour mieux fondre sur mes ennemis. Et si j'accorde assez facilement ma confiance et mon amitié ne vous y trompez pas ! A la première trahison, au premier doute, je reprends et je me venge !

En résumé ? Si vous êtes de mon côté alors je serais la plus adorable et amicale des créatures. Sinon... je pense inutile de vous en faire un dessin, n'est-ce pas ?

Ashes to ashes, dust to dust...



Les sorciers et les vampires ont les mêmes racines, les mêmes origines. Les seconds n'appartenaient-ils pas à la race des premiers avant qu'un dieu et un diable bien mal avisés ne les chassent et ne les contraignent à venir se réfugier sur Terre ? Et sans Mary alors la race à laquelle j'étais supposée appartenir à la naissance  se serait éteinte depuis longtemps. Certains, même parmi nous, pensent que devenir vampires fut une malédiction. Moi ? En bonne scientifique je ne vois cela que comme une énième et somme toute logique évolution des choses. Et, si les rumeurs courant à son sujet sont vraies, alors Ielana et ses enfants en seront la prochaine.

J'aime les vampires. Pas simplement parce que Viktor est l'homme de ma vie présente et de toutes celles à venir. Mais parce qu'ils me fascinent par leur pouvoir, leur histoire qu'aucun roman et certainement pas celui de Stoker ne pourront jamais décrire justement. Et que sous ces manières que la populace qualifie si promptement de monstrueuses je vois, moi, les plus habiles et parfaites des techniques d'adaptation et, par extension, de survie. C'est parce qu'ils ont su s'adapter, se renouveler, que les nôtres ont pu survivre pendant tous ces millénaires sans jamais être inquiétés. Mais aujourd'hui, et par la faute d'un seul, tout est remis en question.

J'en veux à Vladimir pour avoir ainsi rompu l'ordre des choses. A cause de lui et de ces encore trop nombreux partisans, notre peuple est menacé, prêt à être jeté en pâture à une foule avide d'exécution. Alors, oui, en compagnie de Viktor, d'Aleksandr et de quelques autres, nous espérons de trouver une échappatoire. Un moyen de protéger les nôtres tout en nous débarrassant des poids morts. Mais je m'égare peut-être, non ? Quelle était la question ? Ce que je pense des vampires ?

A votre avis ? Demain j'en serai une !

Somewhere over the rainbow.


Si le fait que je veuille m'ouvrir aux ténèbres et devenir, enfin, vampire n'est un secret que pour ceux qui choisissent de l'ignorer je ne compte pas en demeurer là.

A l'initiative d'Aleksandr et de son âme sœur, ma chère Lytta, nous sommes un petit groupe à avoir décidé de prendre en mains les choses. Le livre de Stoker aura au moins eu ce mérite : éveiller nos consciences presque ronronnantes devant ce danger que l'humanité représente et représentera toujours pour les vampires. Parce que la peur ne cessera jamais de hanter leurs âmes et leurs cœurs. Parce que la jalousie et la crainte mèneront toujours à l'envie de violence ! Alors les Déchus ont agi. En créant le personnage de Jack. Mais cela ne pourra durer toujours et cette solution, bien qu'émérite, ne peut être que du temporaire. Et notre groupe travaille ardemment à en trouver une plus pérenne.

Pour Alek et ses plus proches complices, la solution passe par la plus radicale des choses. Ils veulent asservir l'humanité qu'ils jugent inférieure et indigne de la moindre pitié. Mais pour d'autres, plus modérés, il y a un autre moyen. D'autres moyens, même. Si mon côté alchimiste et sorcière me fait penser que cela est possible … de rendre possible la réversion et donc de permettre aux vampires qui le souhaiteraient de redevenir sorciers ou, même, de devenir humains... Viktor, lui, préfère parier sur une alliance entre nos peuples. Une sorte de fusion qui, à ses yeux, élimineraient les différences et apaiseraient les tensions. Lui, pense que Ileana, son fils et même son mari humain sont l'avenir des peuples. Que leurs trois sangs mêlés donneront naissance à une nouvelle race. Plus harmonieuse. Personnellement ? J'ai des sérieux doutes. Mais, pourquoi pas ?

Je n'ambitionne qu'une chose en fait : devenir vampire et trouver un moyen pour que les nôtres puissent vivre éternellement si ce n'est en paix du moins le plus tranquillement possible.


Code par Nyan-cat sur Never-Utopia
Revenir en haut Aller en bas
Hope Corrigan
Messages : 54
Date d'inscription : 04/01/2019
Dim 10 Fév - 14:52




Autopsie d'une vie




Préface



Paris... La ville des Lumières... Certes, elle est bien belle la capitale française !

Mais, si vous grattez un peu le vernis si éclatant de cette ville et de tous ceux qui la peuplent alors c'est la mocheté et la crasse qui vous explose aux narines et aux mirettes ! La laideur de ces êtres qui, comme partout ailleurs sur cette planète ordurière, ne sourient que pour mieux vous critiquer dès votre dos disparu au coin d'une rue. Ces êtres qui se parent de toutes ces qualités et ne jurent que par ces vertus qu'en réalité ils s'empressent d'enterrer sous les monceaux de leurs vices hypocrites. La saleté de ces façades sublimes et pimpantes derrière lesquelles se nouent les plus tragiques des nœuds. On loue Paris ! On admire l'élégance des parisiens...

Moi, je hais et conchie cette ville qui me vit naître mais dans laquelle, jamais ou presque, je ne fus heureuse. Parce que,  dans cette ville si lumineuse, mes ténèbres étouffaient, se lamentaient et se languissaient d'enfin pouvoir s'épanouir. Je ne suis pas un être de lumière. Ne le serai jamais ! Et, d'aussi loin que je puisse encore me souvenir, je ne l'ai jamais été. Contrairement à ce que, pourtant, tant d'autres auraient tant voulu que je sois.

Mais que ces êtres, tous si bien convaincus par leurs propres mensonges, se rassurent. Je vais bien maintenant. Cette vie qu'ils entendaient modeler à leur insipide et si mièvre image je me la suis finalement bâtie. Seule. A la force de ma hargne et de ma soif, inextinguible, de connaissances. Parce que c'est du savoir que naît le pouvoir. Et que, moi au moins, je ne nie pas le désirer.

Vous vouliez connaître ma vie ? Permettez donc que je vous la conte.




Chapitre II



Dans la rue, les voitures passaient, tirées par leurs élégants et racés chevaux à la robe si souvent sombres. Et là, dans ce salon aux fenêtres grands ouvertes par ce début de soirée d'été, je les regardais ces voitures dont j'imaginais les passagers parés de leurs si belles et onéreuses tenues et aux destinations qui, pour l'enfant que j'étais, ne pouvaient être que plus merveilleuses les unes que les autres. Là, assise si sagement sur ce canapé qui me faisait horreur, entourée de toutes ces poupées de porcelaine que je n'aimais pas, je rêvais déjà du jour où, moi aussi, je monterais dans l'une de ces voitures. Pour partir loin de cet immeuble particulier qui était, depuis des générations, l'antre de cette famille bien sous tous rapports mais où, déjà, je ne trouvais pas ma place.

A ma droite cette mère qui me parlait sans que je ne l'écoute et qui, son ouvrage de broderie entre les mains agiles, couvait de son plus tendre regard ce petit garçon qui faisait si bien leur fierté à mon père et elle. Stéphane. Mon frère aîné... Ce garçon qui, demain, partiraient pour intégrer l'école des cadets de Versailles. Celle où des militaires, rigides et austères, s'efforceraient avec délectation, de parfaire son éducation. Ils entraîneraient son corps, instruiraient si bien son petit esprit docile que, quand il en ressortirait, mon frère serait devenu un pur produit de la noblesse française. Un petit gentilhomme qui sourirait, baiserait des mains en rêvant d'obtenir bien plus de ces femmes que, pourtant, il n'épouserait jamais. Car il est un Saint Hilliers et que, chez nous, les mésalliances ne sont pas même envisageables. Car, surtout, il est un sorcier. Un vrai, lui...

Et je le regardais, ce frère qui laissait ses doigts voler sur les touches noires et blanches de ce piano à queue que nos parents lui avaient offerts le mois dernier quand, à la faveur d'un incident, ses pouvoirs s'étaient enfin éveillés. Rien de transcendant ni d'extraordinaires. Rien que des étincelles encore timides. Mais de celles qui faisaient de lui ce digne héritier que je ne serais jamais. Moi qui, à la naissance, ne portait pas la marque que tout sorcier se doit de porter. Mon sang rejetait la magie que mes deux parents, pourtant, incarnaient si bien. Eux qui descendaient de prestigieuses lignées... Mon regard qui glissait, dardé de foudres bleutées, vers cette mère qui elle-même ne cessait de se vanter de son ancêtre Nicolas Flamel. Cet alchimiste qui, contrairement à ce que l'on avait voulu ensuite faire croire, avait bien réussi à créer cette pierre philosophale qui, depuis, était devenu le joyau de notre famille. Cette pierre qui, un jour, reviendrait à l'héritier St Hilliers... mon frère, donc. Cette femme que je méprisais si fort aujourd'hui encore alors que, dans un élan de cette tendresse mensongère et hypocrite que je ne supportais plus, elle caressait mes cheveux pour mieux les baiser. Et me murmurait à l'oreille, sur ce ton doucereux qui me soulevait le cœur

Gaëlane, ma chérie, ne sois donc pas aussi triste. Ton frère te reviendra souvent et, en l'attendant...

Son doigt opalin qui venait soulever mon menton pour mieux ramener à ses yeux si bleu les miens si semblables. La seule chose que j'ai héritée d'elle, sans nuls doutes. Ce sourire que je rêvais de lui ôter en cousant de mes petits doigts encore boudinés par une enfance trop longue, ces lèvres qui ne déversaient jamais que platitudes et mensonges écoeurants.

Quand Stéphane reviendra nous aurons fait de toi une parfaite demoiselle du monde !

A défaut de pouvoir faire de moi une sorcière peut-être ? Pas même... Il n'y avait qu'à la voir, elle, pour s'en convaincre. Elle à qui la magie avait été offerte et qui n'en usait jamais. Elle qui avait renoncé à ses rêves de puissance et de magie pour mieux épouser cet homme qui, bien que pétri des meilleures intentions, n'en avait jamais fait qu'une potiche. Une chose fort jolie et si parfaitement élevée... Rien qu'une poupée qui savait coudre, broder et, même cuisiner. Une parfaite femme du monde qui, en plus de savoir s'habiller à grands frais, savait aussi tenir en haleine toute une foule d'invités. Une épouse que les autres hommes enviaient à mon père quand leurs épouses, elles, vantaient ses qualités de maîtresse de maison. La mère si parfaite que nous, ses enfants, passions pour des prodiges et des perfections avant même que nous ayons seulement su marcher ou parler correctement. Et elle voulait que je lui ressemble ?

Jamais ! Et alors que je laissais mon frère, lassé de son dernier jouet, m'entraîner dans ce parc où nous feindrions si bien de nous amuser ensemble, je me le jurais : jamais je ne serai comme eux ! Jamais je ne me montrerais aussi stupides qu'eux ! Eux qui étaient nés pour régner, dominer un peuple si dénué d'atouts tant eux et les leurs les avaient déjà tous accaparés ! Ils étaient bénis et s'offraient l'indécent luxe de ne rien faire de leurs pouvoirs ! Ils insultaient Dieu et le Diable ! Et, moi, je refusais de leur ressembler ! Ce à qui ils avaient renoncé et qui m'avait été refusé je l'obtiendrai quand même ! D'une manière ou d'une autre ! Je deviendrai plus puissante qu'eux ne le seraient jamais ! Je serai tout ce qu'ils ne seraient jamais !

Une enfant peut-être réellement nourrir de telles ambitions ? Pas en ces termes, je vous l'accorde. Mais, oui, mon cœur rugissait déjà et, je jure que je le savais déjà, ma vie était ailleurs. Et, surtout, loin de tous ces médiocres.




CHAPITRE III


Ces paysages qui défilaient derrière les vitres poussiéreuses de cette voiture qui, au trot, nous menait jusqu'à cet opéra où, ce soir, nous festoierions. Parce que l'heure était venue, pour ce petit bonbon prodigieux de Themis, d'être présentée au monde. Au beau monde, entendez le bien... Elle, celle que je regardais du coin de mon œil morne et que je méprisais encore plus fort que, pourtant, je lui souriais si tendrement. C'est ma main qu'elle serrait dans la sienne mais son regard azuré c'était à lui, et rien qu'à lui, qu'elle le destinait, l'offrait déjà si complaisamment. Stéphane... Cet homme dont le prénom ne cessait de venir flotter sur les lèvres de celle qui lui ressemblait tant qu'elle semblait n'avoir été modelée que pour mieux lui être destinée.

Themis et mon frère... Depuis cette nuit où mon père, devenu veuf, l'avait ramenée sous notre toit... Depuis l'instant même où les regards de l'enfant et de celui déjà presque un homme s'étaient croisés c'est comme si leur destin s'était noué, avait commencé à se tisser. Lentement, inexorablement. Et moi, encore une fois, me retrouvais la cinquième roue d'un carrosse qui me reniait, lui aussi, le moindre droit. Mes parents n'avaient jamais eu pour moi que les attentions que ma filiation leur imposait. Mon père, cet homme si bon et si prodigue, n'avait jamais su me témoigner cette affection... cet amour même... dont il couvrait sans la moindre retenue ou pudeur cette orpheline devenue sa pupille et qu'il nommait avec une tendresse insupportable «  sa fille » . Alors, cela aussi on me le prenait ? Même ce titre que je devais à mon sang, ne m'appartenait plus... Themis avait tout pris. Même notre nom elle aurait pu le faire sien si seulement, petite princesse au teint d'albâtre, elle y avait consenti. Mon père le lui avait proposé. Il voulait l'adopter. Lui donner ce nom qui, le moment de son trépas venu, ferait de lui son héritière. Mais, peste de bonté, l'intéressée avait refusé. Vraiment ? Réelle bonté désintéressée ? J'en doute. Pourquoi aurait-elle voulu prendre ce nom que, je pourrais presque le parier, deviendrait sien le jour où mon frère ferait d'elle son épouse légitime ?

Parce que, même si cela était encore trop tôt pour le dire, ce moment viendrait. Mon frère et cette ombre au tableau de mon existence s'aimaient. La graine de ce sentiment si pur était ancrée à leurs deux cœurs et, quand Themis serait en âge de le laisser fleurir, alors... Il fallait les voir... Il fallait vraiment les voir ces deux là ! Stéphane... Ô mon frère ! Toi qui, des années plus tard, me reprocha cette soirée où nous commençâmes à nous éloigner vraiment... Toi qui ne cesse de m'abreuver de tes reproches virulents... Toi qui me reproches cet amour que je porte à Viktor... As-tu donc oublié cette fameuse soirée ? Celle où, toi le grand vertueux, couvait de ta convoitise celle qui entrait tout juste dans l'adolescence ! Themis... Cette beauté diaphane et fragile que, toute la nuit, tu enlevas à ses autres cavaliers pour mieux la faire tournoyer au son des violons entre tes bras puissants. Déjà, tu l'aimais. Et si l'heure des vérités est venue alors saches que, pour cela, je t'ai encore plus maudit que détesté. Parce que, déjà, tu reniais et assassinais pour mieux l'enterrer ce serment que tu m'avais pourtant fait. Tu avais juré que, jamais, personne et surtout pas une femme, ne viendrait nous séparer. Tu as menti. Alors ne me reproches pas d'avoir su trouver auprès d'un autre cette attention et cette affection que, de ton côté, tu n'avais déjà plus que pour elle. J'étais invisible à tes yeux désormais... Viktor, ce soir là, me vit lui. Et, par son regard à lui, je naquis réellement.

Comment oublier cet homme qui, de l'autre côté d'une salle pourtant gigantesque, me vit. Moi, la fille de si bonne famille qui étouffait tant et tant qu'elle en était devenue la plus triste des ombres. Moi qui semblait bien insipide à côtés de ces beautés flamboyantes qui ce soir là valsaient et tourbillonnaient sur le sol de marbre de cette salle en liesse. Je n'oublierais jamais cet instant où, pour la toute première fois, nos regards se sont croisés pour mieux se fondre. Ce moment où, délaissant cette cour qui l'entourait, c'est à moi qu'il vint. Où, sans un mot mais sans lâcher mon regard, il m'offrit cette main promesse de tant d'aventures à venir. Celle que, sans réfléchir et avec le sentiment étrange de liberté, je saisis. Je pensais qu'il m'emmènerait danser ? Je me trompais. Posant un doigt sur mes lèvres tremblantes quand je voulus parler il m'emmena en courant vers cet extérieur où, après qu'il l'eut sifflé entre ses doigts, un fiacre apparut. Et nous emmena nous perdre au fond de cette nuit qui marqua le début de ma vie. Ma vraie vie !

Nous ne parlâmes presque pas cette nuit là. Nous demeurâmes même d'une sagesse étrange pour nous qui, par la suite, aimerions tant à nous perdre dans des océans de luxure et de vices de toutes sortes. Mais cette nuit, la première d'une liste qui en comptera des infinités d'autres, nous savourions simplement le fait de nous être trouvés. Nous qui ne nous dîmes nos noms qu'une fois l'aube approchante et le moment de la séparation venue. Et cet instant où, alors que nous regardions  sur le champs de Mars le soleil se lever, il me parla pour la toute première fois

Connais-tu Londres ?
J'ignore autant le monde que celui-ci semble prendre plaisir à m'ignorer.

Voilà ce que, candide certes mais déjà sincère, je lui répondis. Ce baiser qu'il ne m'offrit pas et cette main qu'il prit pour mieux la serrer dans la sienne tandis que son regard se reportait vers un horizon réellement lumineux.

Si tu le souhaites alors ce monde nous le parcourrons ensemble... Si tu le désires réellement alors, ce monde, je le mettrais à tes pieds.

Puis son regard, si sombre, qui était venu chercher le mien tandis que je l'écoutais me demander sans détour

As-tu peur des ténèbres ?
Pourquoi craindrais-je ce que je sens... Ce que je sais m'habiter ?

Il avait ri à gorge déployée et tête renversée... De cette façon qui ne cesse pas, même aujourd'hui, de me faire fondre... Puis, se relevant et m'aidant à en faire de même, il m'avait simplement promis

Alors, petite ombre, toi et moi ne nous quitterons jamais plus.

Et lui, au moins, il tient parole. Je ne l'aime que plus encore pour cela. Parce qu'il ne m'a jamais menti. Parce que, lui au moins, m' a offert l'inestimable liberté d'une vie.




Chapitre 666



Le bruit de mes talons qui, tandis que je dévalais les volées de marches qui menaient aux tréfonds de notre manoir, résonnaient sourdement à mes oreilles. Sur mon cœur palpitant à tout rompre, cette main qui tremblait sous le coup de l'émotion. Et dans l'autre, celle qui relevait ces jupons aussi jolis qu'ils étaient encombrants, cette missive que mon alter ego m'avait faite parvenir quelques instants plus tôt. Celle que, pendant ce temps si long qu'il avait fallu à mon cab pour revenir chez nous, j'avais lu et relu. Tant et tant que ma vue s'était troublée et que les lettres s'en étaient mises à danser devant moi. Il y était arrivé ? Il y était arrivé... Il y était arrivé ! Après tous ces mois, toutes ces années passées à nous enthousiasmer pour mieux sombrer dans la presque dépression quand chacune de nos expériences devenait un échec cuisant à notre vanité... Après tous ces espoirs qui avaient soulevé nos cœurs plus unis que jamais pour mieux les faire soupir de désespoir quand, plus vite encore que des soufflets, ils étaient retombés... Cette-fois... Cette-fois, nous y étions !

Sa silhouette qui, hirsute comme à son habitude, qui surgissait tel le plus charmant des émissaires infernaux par l'entrebâillement de la porte de notre laboratoire. Et son regard qui pétillait de ses plus fous éclats tandis qu'à ses lèvres venait fleurir ce sourire que je m'empressais de lui rendre. Ces derniers mètres qui nous séparaient et que je franchis en courant avant que je ne me jette à son cou et qu'il ne me fasse virevolter dans les airs pour mieux, ensuite, me reposer au sol humide du sous sol . Ces bras qui se refermaient sur moi et son visage qui venait se nicher au creux de mon épaule tandis qu'il baisait de ses lèvres la peau de ma gorge offerte. Et ces mots, ceux que je languissais d'entendre et qui, enfin, venaient tinter si victorieusement à mes tympans.

Nous avons réussi ! Mon ange... Nous y sommes arrivés ! Ensemble...

Ce baiser, tendre tant il était rageur, que nous échangeâmes avant qu'une voix, familière et aimée, ne vienne nous rappeler à la sagesse temporaire.

Si cela ne vous dérange pas de différer encore un peu vos envies évidentes, et récurrentes, de copulation ?

Le rire de Viktor qui vint accueillir ce bien amical rappel à l'ordre et nos visages d'enfants infernaux qui se tournaient de concert vers ceux de ces deux autres, aussi enlacés que nous pouvions l'être. Aleksandr qui, en guise de salutations, me fit un clin d'oeil complice tandis que, lovée tout contre lui, Lytta me souriait et nous applaudissait mon compagnon et moi à tout rompre. Puis, alors qu'il saisissait ma main, Viktor m'entraînait vers cette salle où, pour la toute première fois et après les autres, je découvrais le fruit de nos recherches. Celui qu'Aleksandr commentait, avec sa facétie acide habituelle

Voilà bien une chose que Mary, qui l'a pourtant si bien écrit, n'aurait jamais cru possible.
Et pourtant, en bonne et si vilaine petite sorcière, elle aurait du le voir venir, non ?
Ne te moques pas de ta presque belle-soeur ma chérie ! Ne sois pas si dure envers celle qui, depuis toujours, laisse son intelligence au placard dès que mon frère paraît !
Tu sais que pour ainsi critiquer mon père je devrais sans doutes te bouder ? Te renier ma couche pendant des semaines ?
Tant que tu ne boudes pas la mienne je pense pouvoir endurer pareil supplice !

Leurs rires qui s'élevaient juste avant que leurs lèvres ne s'épousent à leur tour. Et Viktor qui, faussement bougon, marmonnait dans sa barbe de trois jours

Tant que vous évitez de prendre notre laboratoire pour une chambre …

Des rires, encore, qui fusaient entre ceux trop heureux pour ne pas déjà célébrer notre victoire sur Dame Nature elle-même. La première ? Je l'espérais de tout cœur alors que, fascinée et habitée par la plus grande des fiertés, je me rapprochais respectueusement de cette table médicale où il m'attendait. Lui... Notre Adam... Cette créature revenue de ce royaume réputé sans retour et qui posait ses yeux hagards sur un monde qu'il redécouvrait comme un nouveau né l'aurait pu faire. Mais n'était-ce pas ce qu'il était ? Un enfant ? Notre si merveilleux enfant à Viktor et moi... Celui dont je caressais d'une caresse timide la peau froide mais parfaite d'une joue tremblante. Mary avait bien su décrire le galvanisme et ses possibilités mais, pourtant, elle était loin d'en avoir imaginé les réelles et si fantastiques possibilités ! Viktor et moi avions donné vie à son livre... Mieux encore ! Nous avions réussi à battre la mort ? La mort, ceux qui m'entouraient le savaient mieux que moi, n'était qu'une frontière si aisément franchissable. Non, la mort ne nous intéressait pas. Lui, mon fils Adam, était bien plus encore !

Que penses-tu de notre enfant mon ange ? Te plaît-il ?
Il est... parfait !

Oh oui ! Adam était parfait ! Lui, cet ancien vampire dont le cœur avait été arraché par mon frère lui-même... Lui qui avait été plongé dans ce qui aurait du être le plus éternel des repos, venait de se relever. Et, comme il prit l'inconscient plaisir à nous le démontrer, il était changé. Un sourire qui vint étirer toutes nos lèvres alors que, dans cette paume glacée qu'il venait d'ouvrir, Adam fit apparaître une flamme. Ridiculement petite et vacillante mais qui s'en souciait ? Il avait retrouvé cette magie qui, dans sa seconde vie, lui avait été reniée ! Il était un sorcier !

Adam ne survécut, malheureusement, pas assez longtemps à notre goût à tous. Mais il demeura à jamais la preuve que nos assertions étaient justes. Que Dieu et le Diable, aussi puissants et rusés soient-ils, n'étaient plus à notre hauteur à nous ! Nous qui avons fait le serment de déjouer les règles de Dame Nature et de ces créateurs idiots et égoïstes qui nous avaient créés pour mieux nous abandonner. Aujourd'hui leurs enfants leur échappaient ! Et, demain, mes amis et nous parviendrons à notre but ultime ! Lequel ? Créer non pas un nouvel Adam mais bel et bien une nouvelle race ! Une où l'humanité, la magie des sorciers et celle des vampires s'uniraient. Celle que, déjà, symbolise Vassili, l'enfant de Milo et Ileana ? Peut-être bien... Mais, eux, ne seront jamais que les fruits involontaires des manigances des uns et des élans du cœur et des corps des autres... Des incidents qui ne sont pas appelés à se reproduire. Nous, nous créerons notre race, notre peuple ! Pourquoi ? Parce que l'humanité telle qu'elle est encore aujourd'hui a fait son temps. Le temps d'une nouvelle aube est venue. Et Viktor et moi, aidés par nos amis, en seront les parents.

L'humilité ? Ce n'est jamais l'apanage que de ceux qui n'ont aucune raison de se vanter ! Et ce n'est pas mon cas ! Je ne suis pas sorcière et pas encore vampire mais je suis celle qui, demain, sera reconnue comme le plus grand génie de tous les temps ! Attendez un peu ! Et vous n'aurez d'autre choix que de croire !





FIN




Revenir en haut Aller en bas
Hope Corrigan
Messages : 54
Date d'inscription : 04/01/2019
Dim 10 Fév - 14:54
Bien le ... bonjour ? bonsoir ? On s'en fiche ? Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 3341588170

Bref, je suis heureuse de vous retrouver ! Cela faisait... siiiiiiiiiiiiiiiii.... longtemps ! What a Face

Bon, sur ce, j'arrête mes clowneries et je vais fichotter !
J'ai tout ce qu'il me faut : clopes, café vanilla latte et... et... l'inspiration ! Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 1573650423
Revenir en haut Aller en bas
Hope Corrigan
Messages : 54
Date d'inscription : 04/01/2019
Lun 11 Fév - 12:55
Double post powa Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 2846687527

Okay... je sors Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 2904702904

Sinon... J'ai fini ma fiche !
Je pourrais avoir votre avis et, le cas échéant, votre validation staffienne mes choubidous sviouplé ?
@"Curtis Miller " : vu que pour le moment c'est toi qui t'y colles ... Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 3341588170

A ton avis ma Peluche per favore Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 1861878621
et si je mérite d'être validée ( Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 164867584 ) tu peux déplacer ma fiche dans la partie validée ? MErci ! Enfin si je suis validable of course Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 2904702904
Revenir en haut Aller en bas
Hope Corrigan
Messages : 54
Date d'inscription : 04/01/2019
Lun 11 Fév - 20:21
Un perso aussi fascinant qu'inquiétant, cette Gaëlane Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 3341588170 . J'ai hâte de la voir évoluer sur le fofo, cette redoutable demoiselle terriblement ambitieuse !

Je dis un grand oui pour ta validation, bien sûr Gaëlane de St Hilliers " Je préfère danser avec le feu du diable que crever avec la glace de Dieu et des hommes" {FINIE} 3792715782.

Revenir en haut Aller en bas
Curtis Miller
Messages : 85
Date d'inscription : 13/01/2019
Camarilla
Camarilla
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sauter vers: